J’ai changé d’hébergeur web pour mes sites (boutique en ligne, blog et site institutionnel) seulement quelques mois après le lancement de ces sites.
Je vous fais part dans ce billet de mes critères pour choisir l’hébergeur web et des problèmes que j’ai pu rencontrer.
Si le prix est essentiel, car l’hébergement est une charge récurrente, il y a 2 critères qui me semblent essentiels :

  • La « bande passante » pour votre site, ce qui inclut la limite de trafic, la bande allouée et la bande réelle,
  • Le support technique et commercial de l’hébergeur.


Traitons d’abord les aspects techniques et critères annexes.

L’espace de stockage et les aspects techniques: mutualisé, dédié, windows, linux…

serveur hebergeur webJe ne m’étendrai pas sur le critère de l’espace de stockage car les offres des hébergeurs web proposent des espaces de stockage très convenables et il est facile de passer sur une offre supérieure si l’espace de stockage pose problème en cours de vie du site. L’espace de stockage nécessaire dépend de nombreux critères, dont le « poids » des photos, videos et tout élément « lourd » en Ko.
Il y a des aspects plus techniques sur lesquels je ne m’étendrais pas par manque de compétence : le serveur peut être sous Windows ou Linux

J’en reparlerai plus loin, mais le serveur sur lequel le site est hébergé peut être un serveur mutualisé (colocation avec d’autres sites sur le serveur), un serveur dédié (=son propre serveur physique) ou un serveur virtuel (= comme un dédié, mais sans serveur physique attribué, l’infogérance est réalisée par l’hébergeur).

Un site rapide à télécharger : bande passante alloué par l’hébergeur et optimisation du site

Un site rapide à télécharger présente deux intérêts essentiels : l’internaute navigue de façon plus aisée sur votre site et Google préfère les sites rapides, donc le référencement de votre site sera impacté de façon positive. A l’inverse, l’internaute va avoir tendance à quitter un site trop lent en cours de téléchargement ou à abandonner plus rapidement sa navigation.

Le temps de téléchargement d’un site dépend de trois critères :

  1. la bande passante de votre serveur,
  2. le débit de connexion et le terminal de l’internaute ; et
  3. l’optimisation du site (cela passe par les compressions de fichiers lourds comme les photos ou vidéos, mais aussi des aspects plus techniques avec le cache, etc).

Vous pouvez interagir sur les 1er et 3ème points.

Il y a un effet ciseaux sur les attentes des internautes en matière de temps de téléchargement des sites :

  • Sur ordinateur, les temps de téléchargement attendus sont désormais très faibles. Près de 60% des internautes quitterait un site qui mettrait plus de 3 secondes à télécharger. Les meilleurs sites se téléchargent en moins de 2 secondes (observatoire Geste de la qualité de service internet).
  • Sur tablette et mobile, les internautes n’acceptent pas forcément des temps de téléchargement très longs alors que la tablette ou pire, le smartphone ont souvent des débits de connexion lents.

Concrètement, en cas de pic d’affluence sur votre site, les internautes rencontreront des lenteurs pour naviguer sur votre site et l’hébergeur pourra brider le site en le rendant indisponible s’il applique de façon stricte la limite de trafic définie contractuellement avec vous.

La structure du site a un impact sur le temps de téléchargement. Il peut être utile d’utiliser un module ou plugin de gestion du cache (notamment si vous utilisez un CMS, comme WordPress ou Prestashop) pour améliorer le temps de chargement.

Des outils comme Google insights ou Pingdom tools permettent d’évaluer la rapidité de votre site et d’identifier les améliorations à apporter au site. Certaines modifications nécessiteront l’intervention d’un développeur sur votre site.

Un hébergeur web avec un support réactif par téléphone

A mon avis, le support de votre hébergeur doit être joignable par téléphone et réactif. Certains hébergeurs privilégient les échanges à partir d’une interface web. Cependant, lorsqu’il y a un problème majeur ou des questions, l’interface web n’est pas toujours adaptée… Chez certains hébergeurs, les délais d’attente sont rédhibitoires au téléphone.

Les « petits » hébergeurs peuvent sur ce point remporter la mise face aux gros acteurs.

Le serveur mutualisé : mon retour d’expérience sur les risques de la « colocation en hébergement »

Comme nous l’avons vu, le choix de l’hébergeur et de la bonne offre d’hébergement est essentiel, mais pas suffisant pour avoir des temps de téléchargement courts.

L’hébergement de votre site peut être réalisé sur un serveur dédié ou virtuel (ce qui a un coût élevé) ou sur un serveur mutualisé. Dans ce cas, il y a plusieurs sites sur un même serveur qui se partagent l’espace disque de stockage, mais surtout la bande passante pour le trafic.

J’ai ainsi rencontré un problème sur l’hébergement mutualisé qui relève des inconvénients de « la colocation ».

Mon site était sur un serveur mutualisé d’un hébergeur (ovh pour ne pas le citer) où d’autres sites connaissaient de forts pics de trafic et consommaient beaucoup de bande passante. Mon site en a pâti : je m’en suis rendue compte de façon fortuite car le site rencontrait de grosses lenteurs lorsque je faisais des modifications. J’avais certaines fois plus de 4 secondes de téléchargement pour une page sur un site wordpress pourtant optimisé. Après plusieurs échanges, l’hébergeur a basculé mon site sur un autre serveur, mais j’ai rencontré quelques mois après le même problème. J’ai finalement basculé sur le serveur de mon agence de communication qui mutualise son serveur avec d’autres sites clients, sans trop remplir le serveur.

Certaines agences de communication et prestataires proposent cette solution suite aux demandes de leurs clients. Cette solution d’hébergement mutualisé m’apparaît un bon compromis et peut être mise en place quand votre site commence à avoir un trafic satisfaisant et si vous rencontrez des problèmes de bande passante sur votre serveur actuel. Assurez-vous cependant que le prestataire a mis en place une sauvegarde régulière de son serveur et a une procédure de bascule si son serveur « tombe« . Ces points doivent d’ailleurs à mon avis être contractualisés avec une obligation de résultats et un dédommagement.