Le développement personnel, j’en fais. Mais je n’aime pas ça… Alors pourquoi j’en fais ? parce que j’ai compris que je n’avais pas le choix pour avancer et réussir. Explications…

Développement personnel et développement personnel

Le développement personnel recouvre une multitude de sujets : ce qui concerne l’autre, ma relation à l’autre… et ce qui me concerne moi.

Tout d’abord, le développement personnel au début m’a amusée, intéressée, régalée… J’ai suivi des formations, lu des livres. Les concepts sont hyper intéressants. Je me suis notamment passionnée (et cela me passionne toujours) pour la nature humaine : comprendre le fonctionnement de l’autre au prisme des multiples grilles de lecture (Process Com(r), les profils DISC couleurs, le management bienveillant…)
Je dirais que ce développement personnel de l’autre et de la relation à l’autre est très intéressant, mais pas douloureux. Je comprends, me plonge dans la complexité de l’autre.

L’autre développement personnel, le « vrai » car « personnel » : je ne l’aime pas.
Car il est douloureux, compliqué. Nos blocages et difficultés se traduisent souvent : physiquement (douleurs psychosomatiques, comme le mal de dos, des douleurs au niveau du plexus, des migraines…), émotionnellement (quand on va remuer des souvenirs douloureux, des blessures)…
Mais j’ai l’intime conviction de ne pas avoir le choix de faire du développement personnel…

Enfin, si, on a toujours le choix…

Sauf qu’aujourd’hui que j’ai compris que si je n’y arrive pas, c’est 20% de stratégie, 80% de blocages/ croyances limitantes (voir plus), j’ai le choix de travailler en vain les 20% ou d’aller m’attaquer aux 80%.
Sinon ? sinon, je continue à être en zone de confort, ou plutôt d’inconfort !

Car lorsqu’on est à son compte, la zone de confort se transforme très vite en zone d’inconfort :

  • rareté des clients parce que je n’arrive à me mettre en avant, à parler de moi, à me rendre visible…
  • difficulté à se faire payer le juste prix parce qu’au plus profond de moi, je ne m’accorde pas une grande valeur… Mais je me dis que le client n’est pas près à payer plus… ou que je tombe sur les « mauvais » clients (les pingres, ceux qui pinaillent…)
  • difficulté à envoyer la facture, relancer quand le client ne paie pas… parce que je n’ose pas demande de l’argent et l’argent c’est… pas très propre ? pas mérité ?

Autre chose que je n’aime pas dans le développement personnel :

  • c’est qu’il n’y a jamais d’acquis définitif. Parfois, nous avons l’impression d’avoir fait un grand pas en avant (dans la compréhension et la guérison d’une blessure), puis nous faisons un petit pas en arrière. Ou nous découvrons une autre difficulté… Nous vivons dans une maison : nous nettoyons un étage, et découvrons d’autres étages…
  • on ne sait pas vraiment où l’on va. Faire le ménage est parfois douloureux et on ne sait pas avec certitude ce que l’on va y gagner. Oui, ce n’est pas du tout vendeur ! C’est pour cela que l’on n’y va que si l’on est en très grande difficulté et souffrance / inconfort.

Si tu veux, tu peux ?

Non, si je veux, je ne peux pas forcément car je peux avoir des blocages, croyances limitantes au plus profond de moi. Et nous en avons tous… plus ou moins limitantes.

Je n’ai qu’une certitude : Si je peux et que je veux, je fais. Et si je ne fais pas, c’est que je ne veux pas vraiment ou que des « sangles » (blocages, pensées limitantes) me retiennent à réaliser.

Les sangles qu’on vient transmuter et dissoudre grâce au développement personnel

C’est un client qui utilise ce terme de « sangles ». Au début, il pensait avoir besoin de stratégie, d’outils pour développer son activité. Mais il n’arrivait pas à suivre le plan d’actions qu’il avait validé et à réaliser les actions définies.

Face à une tâche ou à un projet, il a progressivement compris que :

  • l’énergie qu’il devait déployer pour avancer était disproportionnée par rapport à ce qu’il faisait réellement. Et ce n’était pas « normal » !
  • il avait du mal à finir ses projets dans les délais et n’arrivait pas à avancer sur ses projets perso. Des choses pourtant toutes simples, comme mettre à jour son site internet, son profil sur les plateformes freelance…
  • quand on faisait le point sur son activité, il y avait du « temps fantôme ». Il avait l’impression d’avoir été occupé tout le mois et pourtant, il avait facturé moins d’une semaine à un client et n’avait pas avancé sur ses projets de visibilité / développement commercial. En fait, il passait du temps sur des tâches sans grand valeur. Il s’occupait, mais ne travaillait pas. Et il n’y pouvait rien ! Des « sangles » l’empêchaient d’avancer.
    • Cela aurait été contre-productif et stressant de lui dire « si tu veux, tu peux ».

Il voulait réellement gagner sa vie, développer son activité. Mais il n’y arrivait pas au quotidien.

Ce n’est clairement pas une question de stratégie, mais des difficultés dans la réalisation.

Les croyances limitantes et blocages viennent fausser nos décisions car nous agissons pour que ce que nous croyons se réalise.
Et c’est bien au niveau de l’inconscient que cela se joue.

Après, on décide de nettoyer, couper les sanges… ou pas…

Quel développement personnel faire ?

J’ai envie de répondre que cela dépend.
Cela dépend des blessures, blocages que l’on a.
Certaines personnes arrivent à avancer suffisamment en se répétant des phrases positives, des mantras qui viennent modifier leur inconscient, « en laissant infuser ».
Lorsqu’il y a des blessures et souffrances plus profondes avec de la maltraitance à l’enfance, des traumas, des souvenirs très douloureux, les phrases positives risquent de ne pas suffire.

L’outil (psychothérapie – qui travaille sur le conscient – ou des outils qui travaillent sur l’inconscient / l’énergie : sophrologie, magnétisme, EFT, communication profonde accompagnée, chamanisme…) et le thérapeute que l’on va choisir vont finalement dépendre de :
– quels blocages on veut toucher et soigner,
– à quel rythme on veut et peut aller pour guérir. Car il y a un moment pour tout, et parfois, il faut attendre avant d’aller guérir certaines blessures.
Plus que l’outil, c’est le thérapeute qui importe et qui sera capable de nous accompagner (ou pas) sur ce long chemin vers le mieux-être et la réussite.

Quand je me remémorre cette phrase de Bouddha : « Le changement n’est jamais douloureux, seule la résistance au changement est douloureuse. », je me dis que le chemin vers la sérénité est encore long…