Pour une mission, je vous conseille de demander un acompte à vos clients de façon systématique si cela est pratiqué dans votre corps de métier (consultant, photographe, graphiste, développeur, …). Souvent, les professionnels le savent. Mais certains ne le font pas systématiquement… Voici pourquoi vous ne devriez pas faire l’impasse, même sur des « petites » missions.

Pourquoi demander un acompte ?

  • Pour faire fuir les clients peu honnêtes : si le client laisse souvent des ardoises à ses fournisseurs, il évitera un prestataire qui lui demande un acompte. Parce que l’acompte sera toujours de trop… Et le client malhonnête est toujours très agréable jusqu’au moment de vous régler… Et le client malhonnête préfère laisser des « petites ardoises » car le prestataire ne voudra pas engager de poursuites pour une « petite somme »…
  • Pour ne pas faire crédit à votre client. Vous n’êtes pas une banque ! Imaginons que vous soyez photographe et qu’un client vous demande une journée de prise de vue dans 15 jours, pour le 1er avril. Vous faîtes la prise de vue le 1er avril, puis le traitement des photos. Quand vous émettez la facture, on est au mieux le 8 avril. Les délais de paiement sont en général à 30 jours date de facture. Et vous êtes payés le 8 mai … au mieux. Donc vous avez fait crédit à votre client pendant plus d’un mois.
  • Pour se motiver quand le projet dérape : le client met du temps à vous répondre, demande des corrections… Et vous ne pouvez pas encore émettre votre facture. Cela fait 2 mois que cela dure et sans acompte, votre trésorerie s’assèche…

Pourquoi il peut être si difficile de demander un acompte ?

  • Parce qu’il m’est difficile de demander de l’argent. Et un acompte, c’est de l’argent en avance alors que je n’ai pas encore travaillé…
  • Parce que je n’ai pas hyper confiance en moi et en mon travail et que je suis déjà tellement content(e) que le client me choisisse… je ne vais pas EN PLUS lui demander un acompte…
  • Parce que c’est une petite mission et qu’elle devrait être vite finie. FBI, fausse bonne idée… Les petites missions dérivent aussi et les clients malhonnêtes laissent des « petites » ardoises !
  • Parce que… je vous laisse compléter dans les commentaires !

Comment demander un acompte quand cela m’est difficile ?

Je vous conseille d’indiquer l’acompte sur le devis (30% ou 40%) et de l’indiquer dans vos conditions générales de vente / CGV (avec une retenue de l’acompte en cas d’annulation par le client).
De plus, je vous conseille d’indiquer l’acompte dans les conditions de paiement sur le devis.

Les CGV sont à communiquer au client en même temps que le devis (et non pas avec la facture, car c’est alors trop tard…).

Si vous n’avez pas encore de CGV, je vous conseille le modèle de LegalStart. Le modèle est adapté suivant votre situation : BtoB (quand vous vendez à un professionnel), BtoC (à un particulier), vente en ligne…

Le tarif est raisonnable (29 Eur HT par modèle) et vous évite de devoir vous transformer en juriste pendant plusieurs heures … Sachant qu’il n’est pas légal de reprendre les conditions générales d’un concurrent ou d’un autre site internet et de faire un copié-collé (cf. droit propriété intellectuelle).

Cela devient alors un non-sujet avec votre client : c’est écrit et c’est acté s’il signe le devis.

Et mon conseil : si vous avez pris le temps de lire cet article et que vous ne demandez pas d’acompte systématiquement, allez sur votre modèle de devis et modifiez maintenant les modalités de paiement. Et demain, ajoutez le paragraphe sur vos CGV. N’attendez pas de faire un devis pour mettre à jour vos nouvelles modalités de paiement !

Et surtout, ne commencez la mission qu’à partir du versement de l’acompte… Si le client se fait déjà tirer l’oreille pour payer l’acompte, méfiance…

Et attention dans le cas d’un paiement de l’acompte par chèque avec une erreur sur le montant : cela peut être une tentative de fraude… Je vous raconte la tentative d’arnaque qu’a vécue un ami freelance.