Quand on est à son compte, c’est le graal : on est enfin aux manettes de notre vie professionnelle. On peut, on doit enfin décider…
Au début, c’est grisant. Mais quand on fait des mauvais choix, quand on prend des mauvaises décisions, l’enthousiasme des débuts s’étiole… L’aventure de l’entrepreneuriat peut devenir plus stressante et moins épanouissante.
Idée vs Pensée
En fait, j’ai découvert à travers mes lectures & expérimentations dans le domaine de l’innovation et de la spiritualité / développement personnel que les idées et les pensées/ réflexions mentales viennent de deux « circuits différents ».
Et que ces deux circuits n’ont pas la même efficacité lorsqu’il s’agit de faire les bons choix.
Les pensées, c’est ce qui émane de notre tête, de notre mental. On aurait 60 000 pensées par jour… ça fuse !
Les idées émanent de … ailleurs. C’est l’intuition, quelque chose « sortie de l’espace ». « Tiens, si j’allais sur le site ou la chaîne youtube d’untel. Ah chouette ! justement je ne savais pas comment faire cela et il a sorti une vidéo sur le sujet »
Les idées sont plus légères, plus subtiles. C’est par là que passe l’intuition qui a toujours raison… (mon petit doigt m’a dit ; ah si j’avais écouté cette petite voix ; ah si je m’étais écoutée)
Les pensées sont souvent sur le passé (je n’aurais pas du faire cela > je culpabilise ; j’aurais du lui dire ceci > je rejoue le passé) ou le futur (en rentrant il faut que je … ; demain je dois…).
Les pensées (le mental) ont un style plus directif, avec des « il faut », « je dois » et de la contrainte. Genre « je n’ai pas dormi de la nuit car mon fils a fait des cauchemars, mais je dois aller travailler (alors qu’il n’y a pas de vraie urgence) ».
Cette distinction idée / pensée est notamment très bien expliquée par Lulumineuse (sur son site internet en ressources gratuites) ou dans sa BD Allo Moi M’aime (avec Art Mella) qui est très agréable à lire. (disponible ici auprès de l’association Be Light Editions qui édite cette BD ou sur Amazon – voir en fin d’article)
Prendre une décision dans son business
On a l’illusion que l’on doit agir séparément dans la sphère perso / privée et dans notre travail, notamment quand on est entrepreneur.
« il faut être comme ci, il faut dire cela… »
Ce sont des « dogmes » que l’on peut avoir dans la vie privé ou professionnelle.
Après près de 10 ans comme entrepreneur, je suis aujourd’hui convaincue que l’on peut être soi-même dans sa vie perso et sa vie professionnelle. Cela veut dire ne pas tricher et accepter qui l’on est. Certains parleront d’ « authenticité ». Etre soi, tout simplement.
Et je suis convaincue que les outils / techniques que l’on utilise dans sa vie perso sont aussi utiles dans la vie professionnelle.
Les listes d’avantages et d’inconvénients: peser le pour et le contre
Lorsque la décision est difficile à prendre, j’avais appris qu’on faisait un tableau avec les avantages et les inconvénients. Ainsi, on voit quelle est la « meilleure solution ».
En fait c’est surtout la solution la plus rationnelle, la solution du mental.
La solution où il y a du risque, de l’incertitude ne sera pas retenue, sauf si « je sens que c’est par là que je dois aller ».
Je sens : je ressens > sensation du corps, élan, émotions positives associées à la solution.
D’ailleurs, quand on est salarié et qu’on prend la décision de se mettre à son compte, on doit sortir du « rationnel » pour y aller avec les tripes et le coeur !
J’ai découvert des tests où notre corps nous donne la réponse. L’avantage d’interroger le corps, c’est que le mental ne peut pas (trop) s’immiscer et biaiser la réponse.
Notamment quand il s’agit de relations humaines (choisir un partenaire, un associé, accorder sa confiance), faire confiance à son resssenti plutôt qu’au CV et aux beaux discours est une question de survie pour ne pas se planter 🙂
Il y a trois tests que j’utilise :
– le test musculaire des doigts,
– le test du bras (utilisé en kinesiologie)
– le test du pendule humain
Le test musculaire des doigts
On crée deux anneaux attachés avec ses doigts : sur chaque main, le pouce rejoint le majeur, les autres doigts restant ouverts.
Et à l’affirmation ou question, on tire sur les anneaux pour voir s’ils résistent ou lâchent.
Pour ma part, lorsque les anneaux ne lâchent pas, c’est « oui ». Sinon, c’est « non ». Votre convention peut être à l’inverse.
J’ai fait deux vidéos disponibles sur YouTube si mon explication n’est pas assez claire. > voir à la fin de l’article
Cette technique a l’avantage d’être discrète par rapport aux deux autres techniques que je vais vous présenter.
Le test du bras
Pour ce test du bras, il est nécessaire d’avoir une personne qui vous aide.
Vous tendez votre bras (gauche ou droit) sur le côté et à la verticale. Vous énoncez votre affirmation ou question et la personne appuie sur l’avant-bras sans mettre une force excessive.
Si le bras reste à la verticale, c’est oui. Si c’est non, le bras se relâche.
Le pendule humain pour prendre une décision
Debout, les pieds à plat (éviter les talons – se mettre idéalement nu pieds), je fléchis légèrement les genoux.
Je pose ma question. Si c’est oui, je pars en avant. Si c’est non, en arrière.
Les conditions idéales
Comme pour toute décision prise avec le mental ou le corps, le plus sage est … de faire le calme à l’intérieur et de canaliser un peu nos pensées (notre mental qui essaie de rationnaliser ce choix cornélien).
Pour apaiser le flux de pensées, les éventuelles peurs (et si je me trompe…), il y a plusieurs outils très simples :
– la respiration. J’ai par exemple l’app Respire relax + (app gratuite) qui me permet de redescendre de mon cocotier de stress et de revenir sur terre. Sinon, un cycle de 3 minutes de « inspiration – pause – expiration » suivant votre rythme est très efficace.
– en cas de gros stress, vous trouverez sur YouTube des musiques / méditations ou sophrologies : la voix du thérapeute doit vous plaire. Cela fait plusieurs mois que j’écoute les méditations d’Ivan Skybyk (sur YouTube).
– une balade dans la nature, au parc ou vous asseoir dans votre jardin a les effets d’une séance chez le psy.
Et écoutez-vous ! Vous aurez peut-être l’idée de prendre un thé en vous mettant une musique douce.
Il y a stress car on a peur de se tromper et que les implications seraient dramatiques. Notre mental nous joue en général le scénario catastrophe en boucle.
Quand le stress est trop fort, il est difficile d’avoir une bonne réponse, même avec un test musculaire. Le stress et la peur peuvent fausser la réponse.
Je vous invite à tester ces techniques pour vous les approprier avec des choses toutes simples :
« je m’appelle Eva / Roger », choix d’un plat au restaurant, …
Quand on apprivoise ces tests et qu’on apprend à leur faire confiance (et à lâcher le mental), le test musculaire devient plus facile à utiliser pour les grosses décisions.
Parfois vous n’aurez pas de réponse : c’est que c’est trop tôt pour se décider ou que c’est une question dirigée par le mental et les peurs.
Par exemple, « est-ce que je vais arriver à vendre cette prestation » : j’ai peur de ne pas réussir et de ne pas gagner d’argent.
A lire l’article, on se dit que c’est tout simple.
Oui, sur le principe c’est tout simple.
Mais comme tous les outils et techniques, appropriez-vous les techniques, utilisez-les (elles ne s’usent pas) et faites confiance à l’intelligence de votre corps qui ne ment pas… dans votre vie privée et dans votre business !!
Pour finir, ceci n’est pas un réquisitoire contre le mental : il est parfait pour mettre en oeuvre les décisions. Mais pour prendre une bonne décision, je suis convaincue que l’intuition et les idées sont plus justes qu’analyser le rationnel et faire des statistiques sur la probabilité de succès de chaque solution